On est d’ailleurs plus proche de 1/9 (même s’il y en a plus, car une partie que l’on ne connait des non-votants sont pro-RN).

  • yopla@jlai.lu
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    19 days ago

    En réalité, il y a des études sociales qui ont été faites. Certaine date, mais de mémoire dans les abstentionnistes, on retrouvait une bonne part de gens qui s’ils votaient serait plus sensible au populiste ou à l’extrême droite.

    Les abstentionnistes « hors du jeu politique » se distinguent par un retrait de la politique, et par une certaine apathie. On les retrouve en plus grand nombre au sein des couches populaires, disposant d’un faible niveau d’instruction, parmi des catégories en difficulté d’insertion sociale, ainsi que dans les populations urbaines. On compte aussi un plus grand nombre de femmes. Ces absents plus constants de la scène électorale ne se reconnaissent pas dans jeu politique, ils ont trop de problèmes individuels pour investir la scène collective, et se sentent incompétents. Mais surtout ils sont davantage porteurs que les autres d’un refus et d’une contestation s’ils se déclarent en plus grand nombre que les autres favorables à un changement complet de société. Globalement, les « hors-jeu » contestent la société dans laquelle ils vivent. S’ils votaient ils seraient en nombre significatif plus sensibles aux thèses populistes ou d’extrême droite. Leur comportement s’inscrit dans une logique de refus du système social comme du système politique.

    Anne MUXEL - Directrice de recherches au CEVIPOF - IEP de Paris. Fevrier 2008.

    Si tu en trouves de plus récente, je suis preneur.