Affaires de Piasses

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Cake day: June 5th, 2023

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  • 41k voix contre l’autoroute

    Soit 0.06% de la population, et on considère que c’est une grosse pétition.

    Si dans nos conversations on les voit peu (et plus encore sur Lemmy que sur Reddit, qui semble avoir une position bien plus à gauche), je connais dans mon entourage beaucoup de gens qui supportent ces projets : faire travailler ceux qui touchent le RSA parce que “ça se mérite, j’en ai marre de payer pour des gens qui ne foutent rien”, l’autoroute parce que “ça va aider la région, dynamiser l’économie, et qu’on les emmerde les cyclistes écolos et consort”, les tentatives de surveillance de la population parce que “je veux être en sécurité, puis j’ai rien à cacher moi”… Ils ont d’ailleurs une bonne place sur facebook, où ils envahissent régulièrement mon fil.

    Mais la plupart des gens sont de toute façon très oblivious, très passifs face à tout ça. Le 1er ministre du Québec, François Legault, avait eu une phrase qui fait beaucoup de sens dans ce contexte lors de la dernière campagne : “Personne se bat dans les autobus” pour ça.

    Personnellement, ce n’est pas tellement cet aspect qui me dérange, mais le coût.

    Personnellement, le coût ne me gène pas : au quotidien, ça me parait normal de faire appel à des prestataires extérieur, tu ne peux pas nécessairement avoir toute la compétence en interne, d’autant plus si elle est extrêmement pointue. Que cela ait un coût supérieur à l’instant T à celui d’une resource intégrée me parait normal : il y a toute une structure, tout un fonctionnement derrière pour permettre que cette resource soit là. Par exemple, quand dans ma société on fait appel à des freelance, que ce soit pour combler une compétence dont on ne dispose pas ou parce qu’on a une surcharge temporaire sur nos compétences internes, on s’attend à les payer plus chers que quand on utilise nos resources internes. De la même façon, si j’ai besoin de transporter beaucoup de monde je vais louer un mini-bus, si j’ai besoin de transporter beaucoup de matériel un camion ou une remorque, si j’ai besoin de sabler mon parquet une sableuse, … Je n’ai pas nécessairement besoin d’avoir ces outils dans ma boîte à outil en tout temps, et le faire serait inefficient.

    J’ai par contre beaucoup plus de problème lorsque ces cabinets sont placés en tant que maître d’œuvre, en contrôleurs, alors que j’estime que cette compétence devrait rester du resort de l’état. Quand on met un cabinet de conseil à la coordination d’un projet parce que la communication entre les ministères est trop compliquée, c’est qu’on a un souci.

    J’ai aussi un problème avec la perte de compétence interne à la FP : pour moi, faire appel à des cabinets conseil devrait rester l’exception, pour combler un besoin ponctuel. Si le besoin est récurent, alors il est nécessaire d’intégrer la compétence.




  • C’est plus un constat que si l’état ne faisait pas n’importe quoi, ces associations auraient moins de boulot pour dénoncer ces dérives.

    Je pense qu’il est complexe de définir ce à quoi correspond le “n’importe quoi” : je suis certain que ces mauvaises idées sont aussi le fruit de la volonté populaire et/ou de l’impact de lobbies. Au final, ces associations agissent aussi comme des lobbies auprès des dirigeants.

    J’ai bossé en cabinet de conseil dans une autre vie.

    C’est une problématique de mission : un cabinet de conseil, tu peux tout lui demander. J’ai connu des cas où la mission était “on veut faire [insérer l’objectif du dirigeant], merci de trouver tous les arguments qui permettent de soutenir cet objectif et de démonter tous les autres”, ce qui permet de donner un sceau de sérieux plus difficilement attaquable à l’idée du dirigeant. Mais aussi des cas où c’était “notre objectif est de faire [insérer l’objectif du dirigeant], quelles sont les différentes façons d’atteindre cet objectif et parmi celles-ci, quelle est la meilleure façon d’y arriver” ou même “on en est là, quelle serait la prochaine étape pour nous ?”.

    On en parlait récemment avec le travail de McKinsey pour la COP28 : si tu leur demandes de te trouver des solutions pour sortir des énergies fossiles, c’est ce qu’ils vont te fournir. Si tu confies ça à l’Arabie Saoudite, qui est un des pays du monde qui profite le plus des énergies fossiles, et que leur objectif est de prolonger leur utilisation, ils vont alors te fournir des scénarios dans ce sens.

    Et la problématique est la même en politique : si ton objectif est d’être élu, ils vont te conseiller dans ce sens. Si ton objectif est de faire des choses qui vont dans le bon sens pour la société, tu n’es probablement pas élu en politique de toute façon ;) Ça me rappelle cet extrait du sketch de John Oliver sur le gun control en Australie/USA (je recommande de regarder en entier si tu ne l’as pas vu, c’est très drôle).






  • Je pense que je comprends le principe de l’argument, mais je ne suis pas certain du rapport entre les deux :

    1. Alors que ces associations font souvent (et justement) lieu de contrepouvoir, n’y aurait il pas un risque de partialité si celles-ci étaient financées par l’état ? D’autant plus que certaines sont déjà partiellement financées via l’appareil politique à différents nivaux (fonds aux associations, subventions, etc.)

    2. Le recours aux cabinets de conseil permet théoriquement de boucher les trous de resources dans l’état, que ce soit en terme de compétence ou de disponibilité. Je suis entièrement d’accord qu’il peut y avoir des risques à externaliser ces fonctions, en particulier celui de la perte de compétence interne, mais je ne pense pas que ces associations aient vocation à répondre à ce même besoin, si ?








  • mais n’étant pas résident français, je n’y ai pas accès.

    Il y a une condition de résidence pour accéder au pass lecture ? J’ai été membre pendant quelques temps en n’étant pas résident français il y a quelques années, et ça n’avait pas posé de problème, en dehors de quelques applications nécessitant d’être sur le réseau de la BNF pour fonctionner.

    Le cas échéant, est ce qu’il n’existe pas un service équivalent localement pour toi ? Au Québec par exemple où je suis résident, la BAnQ offre un accès numérique gratuit aux résidents, qui permet justement d’accéder aux articles de beaucoup de journaux via Eureka ou PressReader.

    Pourrait-on se constituer en groupe de lecture, et donc partager officiellement un abonnement?

    À ma connaissance, la plupart de ces abonnements sont individuels, donc les partager ira à l’encontre de leurs TOS. Les abonnements collectifs tels que ceux des universités ou bibliothèques ont souvent un coût assez prohibitif…


  • Je pense qu’on peut tout de même trouver un certain consensus, même sur l’importance de ce type de sujet : qu’on le veuille ou non, c’est de la linguistique, et je pense qu’une assemblée legislative à mieux à faire que ce genre de choses (on a déjà l’académie française pour ça).

    Ou alors, poussons au bout : toute loi, tout amendement, toute décision de justice, tout contrat contenant une faute d’orthographe, de syntaxe ou de grammaire devient immédiatement caduque. S’ils veulent vraiment s’occuper du français, je propose même d’obliger que la loi soit rédigée en alexandrins avec uniquement des rimes croisées ou embrassées :)




  • Je pense qu’il faut distinguer les sujets urgents des sujets importants.

    Pour prendre un exemple dans l’univers personnel : le toit de ta maison qui fuit, c’est urgent et important ; une lettre du vétérinaire pour te dire que ton chien a son rappel de vaccin à faire dans 6 mois, c’est important mais pas urgent ; une lettre recommandé du supermarché du coin pour te dire que tu as 2 jours pour retirer le paquet de bonbons que tu as gagné à Halloween c’est urgent mais pas important ; un concessionnaire qui t’invite à venir essayer une nouvelle voiture c’est ni urgent ni important.

    Étant donné le volume, je pense que les législateurs pourraient essayer de se concentrer sur ce qui est important, il y a déjà bien assez à faire.



  • Je préfère aussi la forme neutre, c’est plus élégant. Mais une des études partagée il y a quelques jours semblait dire justement que cela posait les mêmes problématiques de reconnaissance de la femme que les formes masculines, et m’a fait reconsidéré ma position.

    J’ai fait un petit essai : si je dis que j’ai été pris en charge par des “nurses” à l’hôpital, tout le monde voit des femmes. Si je dis des infirmiers, tout le monde visualise uniquement des hommes. J’ai aussi demandé à ma fille de me décrire des architectes (non genré), ou des auteurs (auteur/auteure ayant la même prononciation), et elle ne m’a décrit que des hommes.


  • Il n’y a vraiment rien de plus important à faire en ce moment ? Vraiment ?

    J’avoue que j’ai beaucoup de mal avec avec le point médian : malgré les études scientifiques qui semblent montrer que cela à un effet positif sur la prise en compte des femmes, je trouve ces formes plus difficiles à lire. Mes enfants apprennent en ce moment à lire, et ma femme est dyslexique, et je vois bien que cela les affecte fortement lors de la lecture de textes qui contiennent ces formes.

    Même si c’est plus lourd, je préfère les formes complètes (ex: les françaises et les français plutôt que les français•es) ou les formes épicènes (ex: les citoyens de France). Je trouve par contre plutôt positif de voir l’apparition de formes neutres (iel, adelphe, celleux même si je trouve ce dernier très moche, …) : ça montre que le français est une langue vivante qui évolue avec les besoins.


  • Merci ! Après avoir lu tous les conseils, je pense que je vais essayer d’être réaliste et de viser des sessions de 15-30min/jour tous les jours, en alternant une journée cardio et une journée travail musculaire/étirements.

    J’ai aussi un standing desk sur lequel la position des éléments a été optimisée ergonomiquement, ainsi qu’une bonne chaise de bureau, même si ce dernier point pourrait être optimisé. J’ai essayé le ballon (ma femme en a plusieurs dans le cadre de son travail), mais je ne suis pas assez stable et confortable, ce qui affecte mon travail, je préfère plutôt travailler debout. J’envisageais aussi de prendre un tapis de marche à mettre sous le bureau, mais étant en recherche d’un nouveau job, j’attends que les choses se stabilisent avant de sauter le pas.