« Cela fait quarante ans que ça couve en Europe, explique Chloé Ridel, la porte-parole du Parti socialiste (PS) présente à la 10e position de la liste emmenée par Raphaël Glucksmann. L’extrême droite s’est greffée à la demande autoritaire et identitaire et a mené une bataille culturelle très offensive depuis le début des années 2010. Elle a réussi à imposer ses thèmes. En face, la gauche n’a pas proposé de récit. Sur la question européenne, quel est le projet qu’elle veut porter ? À l’extrême droite, le discours est très clair : il faut protéger la civilisation européenne, perçue comme blanche et chrétienne, contre l’immigration musulmane ou la propagande LGBT. Et la gauche manque de leaders charismatiques. On n’a pas d’équivalent à Viktor Orbán. Sauf peut-être Pedro Sánchez ou Paul Magnette, deux socialistes. »
Pour le politiste Rémi Lefebvre, « il y a une crise des partis de gouvernement en Europe. Les paysages politiques se sont fragmentés avec l’émergence de nouvelles formations d’extrême droite ou de gauche radicale. Les sociaux-démocrates ont été atteints. Les gauches sont affaiblies, et, si elles se maintiennent au pouvoir, c’est souvent dans le cadre d’une coalition. En Espagne, les socialistes s’accordent avec les indépendantistes. En Allemagne, avec les libéraux. La gauche ne gouverne avec une totale liberté quasiment nulle part. Ce qui nourrit là encore le sentiment de rejet des électeurs ».
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La critique est partagée par Stefano Palombarini, maître de conférences à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et membre du conseil scientifique de l’Institut La Boétie, coprésidé par Jean-Luc Mélenchon. « La gauche de la ’troisième voie’, celle acquise au social-libéralisme, a dominé en Europe dans les années 1990 et 2000, avec Blair au Royaume-Uni, Zapatero en Espagne, Schröder en Allemagne, Renzi en Italie, ou Jospin et Hollande en France. Cette gauche a cru voir une variante progressiste possible au sein du paradigme néolibéral. Elle a cru à ce mythe néolibéral. Le problème, c’est que ça n’a pas marché, raconte-t-il. Les réformes pour une libération du marché du travail ou des finances en contrepartie de moins de protections sociales, ça n’a pas permis d’améliorer les conditions de vie des classes populaires et ouvrières. Cette gauche s’est donc installée dans une impasse. »
Et ils pleurent pour eux la.
Pas pour la “France”.
Des carriéristes,
Bah le PS quoi